Vendredi 18 novembre, toutes les classes de 6ème sont allées au Cinénova dans le cadre du Festival Alimenterre et du projet E3D.
Nous avons visionné un documentaire d’Elsa Putelat et Nicolas Dupuis sur la disparition des abeilles : « Une Terre sans abeilles ».
Les alertes et alarmes sont nombreuses. On sait aujourd’hui que les abeilles sont menacées partout dans le monde. En France, 56 millions d’abeilles meurent chaque jour. Quelles sont les solutions envisagées ? Comment l’être humain répond-il à cette situation ?
Les réponses sont diverses. Certaines sont ubuesques, futuristes, d’autres innovantes, d’autres encore sont solidaires et collectives. Partons pour un tour du monde à la rencontre de divers acteurs et à la découverte des solutions envisagées. De l’Amérique à l’Asie, en passant par l’Europe, derrière les réponses apportées, se dessine le monde de demain.
Ce film bien réalisé explore le sujet global de la disparition progressive des abeilles à travers des exemples aux quatre coins du monde. Il expose les alertes des scientifiques et des apiculteurs de façon accessible. Il montre aussi des solutions plus ou moins viables pour lutter contre la diminution du nombre d’abeilles.
Les grands groupes investissent dans des solutions technologiques pour remplacer les abeilles : des robots, des drones, des projections mécaniques de pollens dans les fleurs, ou encore la création d’abeilles génétiquement modifiés pour résister aux pesticides. Est-ce
vraiment une solution ?
Le film a été suivi par un riche échange avec un apiculteur que certains d’entre nous connaissent bien, puisqu’il s’agit d’un ancien collègue du collège, aujourd’hui retraité : M. Jean-Marie Larchevêque.
Les élèves se sont montré très intéressés et ont posé beaucoup de questions sur la vie des abeilles.
Voici une citation de l’autrice du film :
« 4 millions de tonnes de pesticides sont déversées chaque année sur les surfaces agricoles et 85 % des insectes ont disparu. 4 géants de l’agrochimie représentent plus de 65
% du chiffre d’affaires mondial. Bayer est le 4e lobby le plus puissant après les Google, Microsoft et Amazon. Le but c’est de faire de l’argent et c’est tout. Une grosse partie des fonds est utilisé pour faire du lobbying. Plus de 11 millions d’euros sont dépensés en frais de lobbying chaque année au niveau européen. L’abeille montre aussi la connexion entre plusieurs mondes : l’apiculture, l’agriculture et la politique qui est très importante. On a pu
voir parmi les agriculteurs et les apiculteurs qu’aucun ne veut construire contre l’autre. C’est quelque chose qui est ressenti partout : les agriculteurs et les apiculteurs veulent travailler ensemble et il n’y a que comme ça que l’on peut s’en sortir. Chacun voit que lorsqu’apiculteurs et agriculteurs travaillent ensemble, ce n’est que du bénéfice. La biodiversité est super importante et si l’agriculteur fait attention à ce qu’il utilise, il y en aura plus. »
Partout les objectifs sont les mêmes : sensibiliser, partager, transmettre, changer de modèle, agir, pour ne pas avoir une terre sans abeilles.
23/11/22 – Mme Dufour