Collège Antoine De Saint-Exupery

Collège – Savenay

Loire Atlantique
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Les élèves de 5eA ont collecté des anecdotes auprès de leurs proches sur le thème des relations garçons/filles… Retrouvez-ici les petites histoires qui permettent de porter un regard sur notre société, à travers différentes époques.

Mamie & les garçons
L’anecdote collectée par Enora

Le recrutement
L’anecdote collectée par Clara

Discrimination dansante - l'anecdote récoltée par Edern

La Chapelle de Gunchay, 2013

Je devais avoir 6 ans, j’avais été inscrite par mes parents dans une école de danse.
Dans mon cours de danse il n’y avait qu’un seul garçon. Un groupe de filles a alors commencé à le harceler en lui disant que la danse était pour les filles et pas pour les garçons.
Au bout d’un moment le garçon n’est jamais revenu.
Moi je n’avais rien remarqué car j’étais trop occupée à essayer de bien danser.
Le pire c’est que maintenant je ne fais plus de danse car je déteste ça.

Oui, les filles peuvent aussi aider leur papi ! - L'anecdote recoltée par Malone

Crossac, hiver 1980

Pendant les vacances scolaires, je faisais mes devoirs lorsque mon grand-père est venu chercher mon frère pour qu’il l’aide à ramasser du bois déjà coupé qui était dans les champs. Ils devaient le mettre dans une remorque qu’ils ramenaient avec le tracteur. Non seulement il avait le privilège d’être le seul à aider notre grand-père, mais il pouvait aussi conduire le tracteur.
Nous les filles, nous allions cirer les meubles et faire les vitres régulièrement avec notre grand-mère. Naturellement, nous appréciions bien ces moments de complicité aussi, mais nous n’en avions pas avec notre grand-père qui avait aussi beaucoup à nous apprendre.
En fait, cela cantonnait trop le garçon avec le grand-père et les filles avec la grand-mère, et cela marquait bien les différences garçons-filles. J’ai alors compris que certaines tâches étaient attribuées aux filles car elles étaient censées être moins fortes que les garçons ou moins endurantes pour le travail physique.

Par ailleurs, petite j’aurai aimé avoir des petites voitures ou des playmobils : c’était encore réservé aux garçons pour ma génération. je profitais alors des occasions où j’allais voir mes copains pour jouer à ces jeux-là.

Apprendre à bricoler avec les outils de papa m’aurait aussi plu mais ça ne pouvait pas plaire aux filles. il était déjà étonné que j’aime jardiner…
C’est pratiquement 30 ans après que cela peut se concrétiser puisque maintenant tout est prévu dans les magasins de bricolage (cours, outils adapté aux femmes). mais du coup, la rançon, c’est qu’on en demande encore plus aux femmes (travail, famille et aussi encore le ménage…) Et quand elles veulent être parfaites, certaines finissent par faire un burn-out.
Les hommes ne se rendent pas forcément compte et ils trouvent normal qu’elles assument autant de choses.

Karaté vs Danse - L'anecdote récoltée par Charlyne

Rezé, 1985

Ce samedi là, nous sommes allés, avec mes parents et mon frère, au cinéma St Paul, à l’angle de notre rue. Le film qui passait ce jour-là était Karaté Kid version 1984. En sortant de la salle cette journée d’avril 1985, j’ai immédiatement voulu m’inscrire au Karaté. Ce film m’avait fait découvrir une nouvelle passion !
J’en parlai à ma mère qui me fit comprendre que le karaté… c’était un sport pour les garçons. Un sport trop violent pour les jeunes filles, d’après elle. Au lieu de cela, j’ai enfilé un tutu rose et j’ai commencé la danse classique. Je laçais mes chaussures tous les jeudis soirs contre mon gré bien sûr !
Même après cette désillusion frustrante, j’ai continué de vouloir faire du karaté. Il y a quelques années d’ailleurs, je m’y suis inscrite. Comme quoi, tout le monde est libre de pratiquer le sport qu’il souhaite !

Amandine

Il n'y a pas que les filles qui se font discriminer ! L'anecdote récoltée par Eliot K.

Savenay, Janvier 2020
Je jouais à un jeu de guerre aussi appelé Fortnite.
Je voulais rejoindre un groupe, j’ai pu rejoindre le groupe mais j’ai tout de suite été exclu du groupe car j’étais un garçon.
Sous le coup de la colère j’ai fait une demande de bannissement.
Elle n’a pas été acceptée mais j’en garde un bon souvenir car cela m’avait appris que les filles n’étaient pas les seules à se faire discriminer.

Ecole réservée aux garçon - L'anecdote récoltée par Chloé

Saintes, 1996

Le 1er Septembre 1996, je suis rentré à l’Enseignement Technique de l’ Armée de l’Air à Saintes.
Ce jour là, avec185 autres garçons qui avaient entre 16 et18 ans, je faisais ma rentrée dans une école exclusivement réservée aux garçons. En effet, le concours d’entrée était interdit aux filles.
Je fus très surpris de ne pas avoir de filles dans mon école. Je n’avais jamais connu cela auparavant. Dans les écoles que j’avais précédemment fréquentées, les filles et les garçons étaient mélangés. C’était l’une des dernières écoles n’acceptant pas les filles.
Ceci fut changé 3 ans plus tard, et le 5 septembre 1999 les premières élèves filles firent leur rentrée dans cette école.

Mathieu

Transmission de nom - L'anecdote collectée par Inès

Je m’appelle Sophie. L’histoire se passe en 2014 lorsque je mets au monde mon deuxième enfant = une fille, Inès. Mon premier enfant était aussi une fille.
Certaines personnes m’ont alors dit « il faut faire un garçon». Ces paroles venaient plutôt de la génération des grand-parents d’Inès, pour qui, si on n’avait pas de garçon pour la transmission du nom ce n’était pas bien.

Alors je pense que les mentalités changent et évoluent aujourd’hui. Moi personnellement je préfère avoir un enfant en bonne santé et qui s’épanouit dans sa vie. Peut importe si c’est une fille ou un garçon.

Bleu pour les garçons et rose pour les filles - L'anecdote collectée par Simon

Coislin, 1979

En 1979, nous étions fermiers à Coislin sur une des fermes du château de Mr Lecour-De-Grand-Maison. Mes parents, mes frères et moi ( la petite dernière ) vivions heureux bien que nous ne roulions pas sur l’or. Souvent je portais les vêtements de mes frères et je jouais avec leurs jeux.
Je jouais surtout avec un ballon usé et crevé malheureusement…
Quand en fin d’année maman m’a demandé ce que je désirais à Noël, je me suis empressée de lui parler du ballon et de lui indiquer que l’idée d’en avoir un neuf pour moi me remplirait de bonheur.
N’ayant pas donné d’autres idées de cadeaux, je m’assurais d’avoir mon ballon au pied de la cheminée le 24 décembre. J’avais très hâte de le recevoir. Le jour J nous sommes tous partis à la messe de minuit, à notre retour les cadeaux étaient disposés devant la grande cheminée de la salle à manger. Sur mes petits chaussons il y avait une caisse carrée de quoi contenir mon ballon, et un autre paquet que j’ai très vite identifié car nous avions toujours une boîte d’un Kilogramme de crottes au chocolat praliné. J’ai d’abord ouvert le second paquet, les crottes au chocolat, c’était bien cela ; puis comme pour savourer ce moment j’ai ouvert minutieusement le plus gros paquet, doucement, sans déchirer le papier, je ressentais déjà la joie monter en moi, je m’imaginais déjà avec un chouette ballon qui rebondit super bien contre le mur.
Je pourrais enfin rejouer à « un coup par terre » avec Emmanuel un de mes frères. Le papier cadeaux était totalement enlevé, il ne restait plus qu’à ouvrir et découvrir les couleurs de mon ballon. Et là… La totale déception, la tristesse puis la colère. Blanc et Fushia, voilà pour les couleurs d’une vingtaine de pelotes de laine avec deux grosses aiguilles à tricoter n°8. En fait d’un ballon de foot me voilà avec un tricot à faire. J’ai juré ce jour là que jamais je ne tricoterais de ma vie. J’ai aujourd’hui 48 ans et j’ai tenu ma promesse. A chaque fois que je vois de la laine je repense à ce Noël de 1979 .

Blandine

Les ateliers - L'anecdote récoltée par Chloé B.

Autriche – années 80-90

A l’époque, quand j’allais à l’école, il y avait deux ateliers : un atelier bricolage pour les garçons et un atelier de couture et tricot pour les filles. Il fallait faire une demande pour changer de groupe. J’avais une amie qui voulait changer de groupe et le professeur de bricolage lui dit : « si un jour ton mari à un trou dans son pantalon, comment tu le raccommoderas ? »
Mon amie a insisté et a intégré le groupe de bricolage.
Moi à l’époque je trouvais ça normal, je ne posais pas la question. Maintenant c’est différent .

La poupée - L'autre anecdote récoltée par Chloé B.

Valence, Septembre 2019

Je lisais sur un banc et j’ai vu un garçon jouer à la poupée. Une dame âgée lui a dit « NON garçon, tu n’es pas censé jouer à la maman ! » Et le petit lui a dit « je ne joue pas à la maman mais au papa. »

Une discussion sexiste - L'anecdote collectée par Flavie

Rezé, juin 2019

Un soir j’étais à un dîner avec une douzaine de personnes, trois garçons discutaient de voitures autonomes à table. Ils discutaient de la sécurité des voitures autonomes. J’ai voulu m’immiscer dans la conversation, sauf que les trois garçons n’ont pas voulu et donc j’ai donné mon avis et il s’avère que j’en savais plus sur le sujet qu’eux !
Je voyais bien qu’ils ne s’y attendaient pas car, je cite « Je suis une femme !».
Au final, le dîner s’est bien terminé malgré ce malentendu.
Cela m’a marqué car ce n’est pas normal de penser cela. Sur le coup, je n’ai pas plus réagi que ça et personne n’a réagi.
J’espère ne plus vivre ce genre de situation.

Mme ANDRIEUX, professeure de français

Le collège de Nantes - L'anecdote récoltée par Arthur

Nantes, 1992

Je m’appelle David. Mon histoire se passe dans les années 90 (autour de 1992) durant mes quatre années de collège à Nantes. Avec mes amis on n’aimait pas vraiment le foot et l’on ne s’inscrivait pas dans la culture viriliste masculine des collèges. On se faisait souvent insulter par les autres garçons par des propos homophobes et sexistes. Nous n’avions pas les même goûts que les autres, et ceci les dérangeait.
Heureusement, au lycée les élèves étaient plus tolérants. Le fait d’être placé dans « des cases » ne me plaisait point. Maintenant je suis professeur dans un collège et je peux voir que les choses ont changé.

Vision limitée - L'anecdote récoltée par Eloan

Seine-Saint-Denis, 2011

J’étais à une réunion parents professeurs avec mon collègue de sciences. Nous parlions chacun notre tour du comportement et de la réussite de l’élève dans nos matières respectives. Un élève est arrivé et s’est installé en face de nous avec son papa. En classe, cet élève était bon et participait bien. Nous avons commencé à discuter et j’ai remarqué que ce monsieur ne me regardait pas. Il ne m’a pas une seule fois adressé la parole et il s’était même tourné vers mon collègue de sciences. Ce comportement m’a beaucoup énervé. Je trouvais cela inadmissible. Après la réunion, j’en ait parlé à mes collègues et ils m’ont expliqué que cet homme ne s’adressait pas aux femmes. D’après eux, sa religion lui imposait de ne pas communiquer avec elles.

Vanessa Andrieux