Collège Antoine De Saint-Exupery

Collège – Savenay

Loire Atlantique
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Les élèves de 6eD ont collecté des anecdotes auprès de leurs proches sur le thème des relations garçons/filles… Retrouvez-ici les petites histoires qui permettent de porter un regard sur notre société, à travers différentes époques.

Je trouve ça honteux !! Ça, seulement il y a quelque années !!! C’est vraiment MUY MACHO !!!       Eliot

Karaté Woman ! - L'anecdote récoltée par Anaïs

J’ai commencé la pratique du karaté à Hennebont (56) en 1990 à 12 ans, un sport connoté masculin, effectivement il y avait peu de pratiquantes. Nous étions tous égaux et nous nous serrions la main pour nous saluer. La seule différence était que les filles portaient un t-shirt blanc sous le kimono. Nous étions au dojo avant tout pour nous entrainer et progresser.
Lorsque j’avais 18 ans, le club a organisé un stage de nuit. Nous nous sommes tous entrainés, ados comme adultes et filles comme garçons, l’objectif était de se perfectionner mais surtout de rester éveiller…
Avec mon partenaire garçon, nous nous sommes soutenus, ainsi qu’avec tout le groupe. Le lendemain, j’ai passé mon grade de ceinture marron que j’ai obtenu avec félicitations, tout comme mon partenaire.
Autrement, il m’est arrivé lors de compétitions amicales de combattre et de gagner contre des garçons/hommes. Les compétitions officielles ne sont pas mixtes.
Le karaté me sert beaucoup encore pour la confiance en moi, la combativité… Il faut savoir qu’aujourd’hui je travaille dans un milieu masculin : je suis vendeuse de mini-pelles (engins de chantier) !!

Nadège

Les équipes de jeux - L'anecdote collectée par Rafaël

Sivry (77), 1985

Pendant les récréations, lorsque j’étais à l’école élémentaire, nous jouions à différents jeux. Celui auquel nous jouions le plus souvent était la balle aux prisonniers. Deux choses m’ont marquées à cette époque :

– Tout d’abord, lorsque nous faisions les équipes, les garçons étaient toujours choisi en premiers, même si les filles étaient capitaines. Ceci était valable pour tous les jeux en général.

– Ensuite, pendant la partie, les garçons essayaient toujours de toucher les filles car ils pensaient que c’était plus facile ; cela leur permettait également de se retrouver entre garçons.

Pendant les parties, je ne me rendais pas compte de tout cela car c’était une habitude, mais en grandissant cela m’a interloqué.

Stéphanie Robinot

Le foot féminin au collège - L'anecdote collectée par Corentin

Savenay, 2018

Je m’appelle Justine. En mai 2018, j’avais 13 ans et j’étais en cours de sport au collège Antoine de Saint-Exupéry à Savenay. Le professeur avait changé les activités, nous faisions maintenant du foot. On devait faire des équipes, ma copine et moi on était les seules filles à bien vouloir jouer. On a demandé à nos copains si on pouvait aller dans leur équipe et ils nous ont dit «non car les filles savent pas jouer au foot». Cela m’a marqué car ce n’est pas parce qu’on est une fille qu’on ne sait pas jouer au foot. Et puis, le foot c’est pour tout le monde ce n’est pas réservé qu’aux garçons.

L'école d'autrefois - L'anecdote collectée par Celia

Drancy, 1961

Je m’appelle Evelyne, en 1961 à Drancy J’étais en primaire séparé des garçons .Dans mon école je faisais de la couture,de la cuisine et du ménage,on faisaient aussi du sport mais pas le même que les garçons. Eux, les garçons, faisaient du bricolage et de la menuiserie. L’histoire m’a marqué car ça a changé depuis.

Souvenir d'enfance - L'anecdote collectée par Nolan

Le Mans, années 60

Je m’appelle Martine. J’ai 65 ans. Je me souviens avant tout de l’école primaire où j’allais au Mans (dans la Sarte).
C’était dans les années soixante. Dans notre quartier il y avait l’école des filles et dans une autre rue il y avait l’école des garçons. Lorsque je suis allée au collège, c’était également réservé aux filles (le collège Berthelot au Mans).
Mon oncle étant coiffeur, j’avais envie de faire ce métier, mais l’école de coiffure était à Nantes et on ne m’a pas permis d’y aller «car une fille ne doit pas s’éloigner du domicile familial, ce n’était pas convenable».
J’ai donc été inscrite dans une école de secrétariat, comme beaucoup de mes amies, on devait s’initier à la dactylo. Tout le monde disait que c’était un bon métier pour les filles. Dans nos cours il y avait des heures prévues pour «l’enseignement ménager» : c’est à dire apprendre à cuisiner et faire de la couture. Mes cousins qui habitaient près de chez nous, eux allaient à l’école des garçons et leurs futurs métiers seraient menuisier ou électriciens. Ils avaient le droit après l’école d’aller jouer dans la rue et allaient faire du foot ou du rugby dans un club de sport.
Ma sœur et moi, nous devions jouer à la maison, on n’est jamais allé faire du sport dans un club.
Dans ce temps là, le service militaire était réservé aux garçons.
Dans ma vie d’adulte je n’ai pas ressenti de différence, entre les garçon et les filles.

Les enfants de maternelle - L'anecdote collectée par Zacharie

Nantes, 2019

Je m’ appelle Maryline, j’ ai 47 ans. Je suis atsem en école maternelle à Nantes en REP +.
Je constate qu’aujourd’hui, depuis au moins 3 ans, certains enfants font des différences au niveau des jeux de rôles, cuisine, poupée, garage et même au niveau des couleurs. Le rose c’est pour les filles et le bleu pour les garçons. «Ce sont les mamans qui font la cuisine, pas les papas!» Alors que d’ autres enfants jouent aussi bien à la poupée qu’au garage.
Et toutes ses différences viennent de l’éducation que les parents donnent à leurs enfants. Des parents ne veulent pas que leurs garçons joue au coin dinette et le redirige vers le coin construction ou garage.
La première fois que j’ai entendu ça, j’ai été choquée. Pour ma part j’encourage les enfants à jouer à ce qu’ils ont envie en leur expliquant que tout le monde a le droit de jouer à ce qu’il veut. Ça ne peut que les aider à se construire.

Les cheveux courts - L'anecdote collectée par Melvin

Loire Atlantique, années 80

Quand j’étais petite, ma maman un jour a décidé de couper mes cheveux longs pour que ce soit plus pratique pour elle de traiter ma tête des poux avec le produit. Cela permettait aussi de ne plus tirer mes cheveux longs avec le petit peigne. A l’école, mes camarades se moquaient de moi, ils disaient que j’étais un garçon car j’avais les cheveux courts. Ça me faisait pleurer, j’étais très triste de leurs critiques et très en colère après ma maman d’avoir coupé mes cheveux longs. Mes copines ne voulaient plus jouer avec moi, je me retrouvais toute seule. Je m’en rappelle.